Généralités sur le disque vinyle
Un disque vinyle permet de stocker du son.
Le son est enregistré sur le disque par gravure.
Les variations du son sont gravées dans un sillon qui parcourt en une spirale la
face du disque de l’extérieur vers l’intérieur.
La lecture du disque donc la reproduction du son se fait avec à un électrophone,
une platine disque, un tourne-disque, un mange disque, un pick-up…
La pointe de lecture, diamant ou saphir, va suivre le sillon du disque pendant
que celui-ci tourne, entrainé par le plateau du tourne-disque. Le plateau, et
donc le disque, tourne dans le sens horaire (sens des aiguilles d'une montre).
On appelle le disque vinyle disque noir, vinyl, disque
microsillon, microsillon, galette, 33 tours, 45 tours, 78 tours etc.
Histoire
L'allemand Emile Berliner met au point en 1887 un
enregistrement sonore sur disque. Il révolutionne la technique d'enregistrement
sur rouleau mis au point par l'Américain Thomas Alva Edison.
Columbia aux Etats-Unis commercialise en 1946 le premier microsillon (œuvres de
Mendelssohn et de Tchaïkovski).
Le facteur le plus important a été l'utilisation de matières synthétiques
thermoplastiques pour la fabrication. Ceci a permis de réduire considérablement
le bruit de fond et d'augmenter la gamme des fréquences.
Les disques vinyles ont succédé aux 78 tours au milieu des années 1950. En
France c'est Eddie Barclay qui importe le procédé.
Les vinyles ont ensuite fait progressivement place, à partir de 1982, aux
disques compacts et au son numérique.
Les disques vinyles ont cependant été remis à l'honneur dans les années 1990 par
leur utilisation en discothèque (seules les platines vinyles disposaient d'une
vitesse réglable, condition sine qua non pour enchaîner des morceaux dans un
mix) et par d'autres disc-jockeys pour un usage en « scratching ».
Néanmoins, depuis plusieurs années, les platines numériques spécialisées ont
aussi ces fonctionnalités, et parfois davantage sauf évidement pour le scratch
ou le vinyle ne sera jamais remplacé.
Certains courants musicaux comme le reggae, le rap, les musiques électroniques
le punk rock, le noise et même le métal sont encore attaché au vinyle. Les
adeptes de la musique Funk des années fin 1970 aux années 1980 ne jurent que par
le vinyle, pour les LP mais surtout les 12", c'est à dire les versions longues
des hits, des centaines d'artistes très estimés par les collectionneurs, mais
n'ayant jamais pu rééditer leurs albums en CD.
Par ailleurs dans les musiques électroniques, certains artistes vont ne sortir
que des EP voire des LP uniquement en vinyle (par exemple la collection des
Analords de AFX).
Certains audiophiles préfèrent le son du vinyle qu’ils
trouvent plus naturel, dynamique, et plus précis dans les aigus que le CD.
Le
fait est que les formats professionnels numériques ont un taux d’échantillonnage
jusqu'à 384khz (précision horizontale) et un format d’échantillonnage de 32 bits
(précision verticale), alors que le CD est à 44khz et 16 bits (Ce manque de
définition est maintenant contrecarré par un nouveau format audio : Le SACD).
Les 4 images de droite représentent en rouge une onde sonore
analogique et en bleu la même onde sonore échantillonnée, digitalisée, certains
détails de la courbe du signal sonore, en rouge, ont disparus une fois
échantillonnée.
Par ailleurs, certains audiophiles aiment aussi le son du vinyle pour les
pleurages et scintillements (qui rendrait le son plus « chaud » selon certains).
Les pochettes des albums, beaucoup plus grandes que celles
d'un CD, sont également très appréciées. Dans les années 1960 et 1970, ils
étaient la plupart du temps distribués par des magasins tenus par des disquaires
qui ont aujourd'hui pour la plupart cédé la place aux grandes surfaces et aux
chaînes de magasins spécialisés.
Aujourd'hui, cherchant à profiter de cette vague de
popularité renaissante, les majors rééditent une partie de leur catalogue en
format vinyle, aussi bien les albums anciens ayant déjà parus en disque vinyle
que les albums récents datant d'après l'arrivée du CD dans le commerce.
La
production en France est principalement assurée par MPO (Moulages plastiques de
l'ouest), entreprise unique dans l’hexagone. La fabrication d'un disque vinyle
nécessite la gravure préalable d'une matrice ou galvano.
Plusieurs studios en France (surtout à Paris) sont équipés de machines
permettant leur création à partir de laques, fabriquées à ce jour uniquement aux
États-Unis ou au Japon.
Il existe actuellement des graveurs vinyle comme le Vestax pouvant servir au
particuliers, mais le prix très élevé et la difficulté pour un particulier de
trouver des disques vinyles vierge font que ces appareils sont fort rare et
servent surtout à des firmes indépendantes.
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